Il nous a été rappelé de toujours poster un résumé nos courses, bonnes comme mauvaises... (merci Martin ;) Ainsi, il y a quelques semaines, nous avions pris part au GP de Sainte-Martine, près de Montréal. Le printemps est le temps idéal pour ce genre d’évènements qui constituent une motivation supplémentaire à notre préparation pour la saison de triathlon qui approche. Alors voici, avec un peu de retard, le résumé de notre avant-dernière participation à un Grand Prix cycliste :
Nous sommes vendredi soir, il est 21h45, Joël arrive tout juste de chez Bicycles Record et il accroche à nouveau un vélo sur un stand, mais c’est au milieu de son salon cette fois. C’est leTarmac Pro pimpé rose de sa blonde qu’il s’empresse de terminer de préparer pour la course du lendemain. C’est sous un ciel gris et une météo hostile que se déroulera la première course cycliste de la saison québécoise. Des vents pointant à plus de 50km/h rendront instable les cyclistes moins à l’aise sur leur monture.
Evelyne est la première à s’élancer avec le départ de 12h47 (Femmes sénior 1-2 et juniors). Chaudement vêtue de la tête aux pieds pour se protéger du froid/vent/pluie, elle aborde fièrement un maillot rose dépourvu de commanditaire compte tenu de son statut d’indépendante (Specialized Québec n'étant malheureusement enregistré qu'en mtb à la FQSC). Ce parcours plat, très spécifique au triathlon avec ses 5 boucles d’un peu plus de 10km et ses 20 virages à 90°, est tout à fait taillé pour Eve. Dès le départ, une attaque donne le ton au premier tour, mais la vitesse ne tarde pas à se stabiliser. Fait étrange, dans les courses cyclistes chaque fois que le peloton arrive à la hauteur des partisans, quelqu’un se pointe à l’avant pour faire le show le temps de passer devant les spectateurs puis, plus souvent qu’autrement, disparait à l’arrière ou pire encore, se fait larguer le tour suivant! Durant la première moitié de la course, Evelyne arrive tant bien que mal à combler les écarts que tentent de créer certaines équipes avec le peloton. Quand tu es indépendant et que tu veux courser pour vrai (à l’opposé de te contenter de suivre le peloton), il peut devenir assez exigeant de constamment relancer derrière les attaques orchestrées par les équipes. C’est exactement à la mi-course que l’attaque décisive se produit. Malheureusement, Evelyne demeure coincée derrière la première ligne qui contrôle le reste du peloton et ne peut placer l’accélération nécessaire pour rejoindre l’échappée du jour. C’est aux devants du peloton qu’elle tentera de toutes ses forces de rattraper les fugitives, mais l’aide tardant à venir, Evelyne est obligée de se résigner à terminer la course tranquillement en se rappelant son erreur, qui est plus attribuable à son manque d’expérience qu’à sa forme ; elle n’en n’est qu’à ses débuts en courses cyclistes après tout…!
Au moment où Evelyne franchi la ligne d’arrivée avec l’ensemble du peloton, Joël est fin prêt pour sa course qui partira sous peu. Contrairement à sa copine, il a choisi de revêtir un ensemble plus classe (ou plus monotone? ;) question de passer inaperçu pour sa première course sénior 1-2. Grimpeur au power-to-weight ratio enviable, ce parcours plat n’est absolument pas taillé pour lui. Il en subit d’ailleurs les frais car dès le départ les attaques fuguent de partout! Après 2 tours sous ce régime, il rend les armes et choisi d’abandonner…
C’est avec la rage de revenir plus forts et plus futés que les tourtereaux ont regagné Québec et repris l’entraînement en vue des prochains objectifs.
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