mercredi 4 juin 2014

Grand Prix de Charlevoix, par Tremblay

En fin de semaine dernière avait lieu le Grand Prix de Charlevoix. Pour moi, c’était le point culminant de cette première partie de saison. Sans avoir d’objectifs précis en tête, je souhaitais arriver au sommet de ma forme. Voici donc le résumé de ma course.

C'était notre première course avec nos maillots.

D’abord, un petit mot sur la semaine qui a précédé le Grand Prix. Après le GP de Saint-Raymond le 25 mai comme dernière course avant Charlevoix, j’ai entamé une semaine d’affûtage pour arriver reposé à la première étape du Grand Prix de Charlevoix. Mais alors là, je croyais pas m’affûter autant. Le mercredi matin, 2 jours avant le grand départ, je me réveille avec une gastro qui me suivrai jusqu’au lendemain. Même une fois tiré d’affaire, je n’avais guère plus d’appétit qu’un moineau. Au travers de tout ça, une sortie de 15min et une de 1h en vélo pour garder les jambes en vie. Devant les faits, l’objectif de la fin de semaine change : prendre le départ et espérer se sentir de mieux en mieux au fil des étapes.

Moi dans la partie descendante du parcours du contre-la-montre.

C’est donc affaibli par une fin de gastro et une appétit insuffisante pour emmagasiner tout l’énergie nécessaire que j’ai pris le départ du critérium vendredi soir. Je m’attendais au pire en me disant que même rattrapé d’un tour, je pourrais prendre le départ le lendemain moyennant une pénalité en temps. Une fois le départ donné, je me retrouve très rapidement dans les dernières positions du peloton. Ça roule fort à la sortie des virages et je pèse tout aussi fort sur les pédales. J’aborde pratiquement chaque tour en me disant que c’est probablement le dernier que je fais au contact du peloton. Puis, toujours retranché dans les dernières positions du groupe, je vois l’annonceur indiquer les 5 derniers tours. Presque surpris d’être encore là, je donne ce qu’il me reste et franchi la ligne une pognée de secondes derrière le peloton.

Étape 1 : Satisfait.

Samedi matin, c’était au tour du contre-la-montre, la deuxième étape du GP. Puisque je ne visais pas le classement général, je comptais faire la distance rapidement, mais sans y laisser trop d’énergie. Fait cocasse, j’ai fait le chrono sur mon bike de route, sans barre de TT. Imaginez-vous dont que mon vélo n’est pas passé sur le gabarit de la FQSC et que j’ai dû modifier mon fit pour prendre le départ. Je me suis même fait dire par le responsable de la vérification des vélos que je pouvais aller chercher un avantage sur des gars qui roule en vélo de contre-la-montre avec un fit illégal sur un vélo de route classique (!). Entk… Au final, j’ai fait un chrono modeste en deçà des 40km/h. Même si je ne suis pas un spécialiste (pentoute je dirais même), je commençais à me dire à l’arrivée que je poussais pas fort fort sur les pédales...
Étape 2 : Terminée.

Photo d'équipe!
Samedi après-midi, c’est l’ascension. La côte de Sainte-Croix. MA côte de Sainte-Croix. C’est une côte que je fais très souvent, une côte que j’aime faire et une côte qui m’adonne bien comme cycliste. D’abord, 8km de plat avant d’attaquer l’ascension. Le bas est raide, un kilomètre avec des pourcentages assez difficiles. Ensuite ça se calme, mais ça continue de monter pendant encore 6 à 7min jusqu’à la ligne. Cette épreuve là, j’ai hâte de la faire depuis que je l’ai terminé l’an dernier! Je me présente donc à la ligne de départ avec la seule envie de tout donner. Peu importe ma condition, ça passe ou ça casse. La départ est donné et on s’élance dans le rang Saint-Laurent en direction de la côte. Un peu avant d’arriver à l’ascension, Kevin m’aide à me replacer à l’avant du peloton. On prend le virage à droite et hop, on commence à monter. Rapidement, je me rend compte que j’ai probablement vomit des watts la semaine passée, parce qu’il m’en manque pour suivre le groupe de tête dans ces gros pourcentages. Ils me prennent déjà 25 secondes dans le premier kilomètre. À l’arrivée, ce sera 1min et des poussières. Ce n’est pas une performance catastrophique, mais je crois que cette année j’avais la forme de faire mieux. C’est pas grave, j’ai donné ce que j’avais cette journée-là, ce n’est que partie remise. Plus tard, Strava m’apprendra que je suis monté à la même vitesse que deux semaines plutôt, seul dans un entraînement.
Étape 3 : Terminée.

Du gaz de cycliste
Finalement, dimanche matin, pour la quatrième et dernière étape, c’était au tour du routier de 120km. Dans les circonstances, j’abordais la course encore une fois sans objectif précis, outre celui d’épauler Kevin pour le faire entrer dans le top 15 (je lui laisse le plaisir de raconter sa course s’il le veut). Je craignais surtout de tout simplement manquer d’énergie; les réserves étaient minces. Le début de la course est un peu sans histoire. Je ne me sentais pas très bien dans les premières bosses de la journée, mais ça s’améliorait de kilomètre en kilomètre. Puis, après 90km, vient Saint-Irénée, la fameuse côte du Grand Prix de Charlevoix. Encore une fois, je me fais décramponner dans les gros pourcentages de la côte. Par contre, dès que la pente s’est adoucie, j’ai commencé à regagner du terrain sur le groupe principal. J’aperçois Kevin juste devant qui vient de se faire décrocher lui aussi. On échange quelques mots et la chasse débute. Pour moi, c’est le temps de faire ma course. Je sais qu’il reste encore 2-3km avant la fin de côte et que je dois ramener Kevin dans le peloton d’ici là. C’est donc là que j’ai brûlé les « cartouches » que j’avais. Une fois suffisamment rapproché du peloton, Kevin a réussi à combler l’écart seul. Même si j’ai réussi à recoller à mon tour quelques kilomètres plus loin, je me suis gentiment fait déposer au pied de la côte aimantée, à 10km de l’arrivée. J’ai terminé la course au tempo, mais bien content d’avoir contribué au top 15 de Kevin! Côté sensation, c’était probablement ma meilleure étape! Dommage qu’il n’y en avait que 4.
Étape 4 : Satisfait.



Bilan de la fin de semaine? Les sensations sur le vélo étaient étranges. Je n’avais pas de mauvaises jambes, je n’étais pas particulièrement essoufflé dans les côtés, mais il me manquait une vitesse. Je crois qu’être malade la veille du GP m’a privé de quelques watts qui ne m’auraient pas nui. Sinon, collectivement, nous avons fait notre meilleure course. J’ai adoré avoir une stratégie pour le routier, même si c’était une stratégie passive, et je crois que nous ferons de bons résultats en travaillant ensemble sur les prochaines courses. C’est quand même le fun de faire les réchauffements et les retours au calme à 6!

Pour les curieux :
- lien Strava du critérium
- lien Strava du contre-la-montre
- lien Strava de l'ascension
- lien Strava du routier

Vidéo de mon arrivée au routier :



Prochaine course : Raid de Charlevoix (ou peut-être la régionale de mercredi soir prochain)

Ciao

Tremblay

La machine du weekend.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire