À part les quelques fois où je suis allé m'entraîner avec Jean-Philippe Thibodeau cet été, je peux dire que c'était mon premier gros effort en altitude.
Le départ de la course a lieu sur le chemin de Red Sandstone qui est sur une montagne juste en Vail du ski resort de Vail. Pour y accéder, il faut stationner en ville et s'y rendre à vélo. C'est un trajet de quelques km, +/- 400 mètres de dénivellé qui nous prendra environs 25 minutes à faire. On est un peu serré dans le temps parce que nous avons eu de la difficulté à trouver l'endroit, donc pour moi, le pace est déjà intense. Jean-Philippe jase pas mal plus que moi à ce moment-là...
On arrive donc aux tente d'inscription où le tout se déroule en moins de 2 minutes sans aucun accro et avec des sourires. Allo la FQSC ! On a même le choix de notre catégorie, et en repensant à mes feeling en altitude des dernières minutes, je choisi de courir sport et faire un seul tour du parcours au lieu de 2 chez les experts.
Ça me donne aussi le temps de faire une visite de parcours, et de cumuler 1h15 de warm up avant mon départ.
Sur la ligne de départ, je suis dans les premiers, mais pas en avant. Je ne connais pas le calibre des gens mais je sais que eux vivent à +2900 mètres au-dessus du niveau de la mer et moi + 50m. J'ai besoin d'avoir des vraiment meilleures jambes pour espérer suivre.
3,2,1, GO !
Misère... Les 2.5 premiers km sont une montée dans un chemin forestier. Se rendre en haut n'est pas plaisant pour moi. Les premiers 100 mètres sont pénibles, je manque d'air, je crache comme un chien, j'ai la gorge sèche et mes jambes chauffent. Je regarde mes fréquences cardiaques et je ne suis qu'à 165 (sur un max de 186). J'enlève donc une gear, le temps de me refaire une santé (ici on a pas encore 800m de fait...) et je recommence à pousser mais vraiment plus progressivement. Je réussi à augmenter mon intensité et je remonte tranquilement le peloton, tout en crachant comme un chameau, avec le souffle dans le prélart. Les gars que je passe doivent vraiment se poser des questions...
Au bout du chemin, des 2.5km et +400 mètres de dénivelé commence un long singletrack qui nous mènera jusqu'à la fin du parcours. Il reste encore quelques montées courtes mais abruptes et je continue de dépasser malgré le peu d'opportunités qui se présentent.
La descente est assez rapide et roulante mais avec des racines et des grosses roches à l'occasion. Il faut vraiment être attentif parce que le sentier est délimité par des hautes herbes qui nous coupent la vue, ce qui fait qu'on ne voit que les 5-10 mètres de parcours qui sont devant nous et pas plus. Je suis pas mal content d'avoir pu faire la visite du parcours avant la course.
Je garde la plus grande vitesse possible en descente malgré que j'ai perdu beacoup d'air dans mon pneu arrière à cause de ma valve qui est défectueuse, et je passe le fil d'arrivée en 37:06 et en première position, à ma grande surprise.
Les résultats sont ici
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