jeudi 18 août 2011

Race report 5i50 New York

I love New York. Non je n’ai pas acheté le classique t-shirt portant cette inscription. Mais, je repars quand même avec un énième t-shirt d’évènement à ajouter à ma collection : celui du Nautica New York City Triathlon. J’y prenais part à ma 3e course sur le circuit 5150 en tant que professionnelle, avec comme objectif d’y faire assez de points pour me qualifier au prestigieux triathlon Hy-Vee à Des Moines en Iowa, course à laquelle un top 10 me permettrait de doubler mon revenu annuel! Le weekend ne fut pas de tout repos, en commençant avec un vendredi palpitant, comportant 9 heures de voiture.


Samedi était jour d’activation avant-course = FAIL. Il n’était pas permis de nager dans la Rivière Hudson. (Mais qui aurait voulu y plonger plus d’une fois vu la couleur douteuse de l’eau…?) Évidemment, il était impossible de faire une reconnaissance du parcours de vélo parce que situé sur l’autoroute bordant Manhattan. J’ai donc dû me contenter d’un jogging léger dans un Central Park bondé, adoptant une trajectoire plus sinusoïdale que linéaire, et d’une natation dans une sombre piscine de Jersey City. À la réunion des athlètes, rien de particulier à mentionner mis à part une mauvaise surprise : Vue la température de l’eau exceptionnellement haute, la natation, où le néoprène était à l’honneur depuis la création du triathlon, serait non-wetsuit le lendemain. Par contre, les speedsuits (communément appelés Cheatsuits ; combinaisons de natation permettant de nager plus vite, permises dans certains évènements américains lorsque la natations est non-wetsuit) y seraient permis. La journée allait donc se terminer avec un coucher tôt (hmm…re-FAIL!) compte tenu de l’heure Ironmanesque à laquelle je devais me lever le lendemain (3h30am). Je possède maintenant un 2e point en commun avec les gens qui font des Ironmans! (Le premier étant la compagnie à laquelle j’envoie mon paiement, la très lucrative WTC.)
Dimanche matin, 3h30, le réveil est terriblement difficile. Nous restons même coincés dans un embouteillage à 4h15 du matin en se rendant sur le site de la course! Vive Manhattan...! À 4h55, Joël me débarque près de la zone de transition (qui fermait à 5h15) avec pour mission quasi-impossible de trouver un stationnement à Manhattan. On repassera pour le warm-up relax et sans stress. Le départ de natation se trouve à plus de 2 km de la transition, alors je m’y rends à la course-zig-zag (heureusement, je m’y étais entrainée la veille!). Bien que le départ était prévu pour 5h52, ce n’est évidemment qu’en arrivant à la hauteur du ponton que j’apprends qu’il sera retardé de plus de 40 minutes à cause d’un accident de voiture et d’un déversement d’huile sur l’autoroute où se déroule le vélo. Il y a quand même un point positif à ce retard : après avoir cherché un stationnement pendant 40 minutes, Joël revient enfin pour me souhaiter bonne chance juste à temps pour le départ. 6h35, je plonge dans la verdâtre Rivière Hudson. Ayant appris de mes dernières expériences en eau salée, je prends garde de ne pas avaler d’eau, question d’être en mesure de conserver le contenu de mon estomac dans celui-ci. Je fais du mieux que je peux pour suivre les pieds devant moi, compte tenu l’absence de bouées sur l’ensemble du parcours rectiligne. Laissez-moi vous dire que c’est long 1500m en ligne droite! Transition natation-vélo interminable avec en bonus ses 800m de course pieds-nus sur le béton (je soupçonne Blaise Dubois d’être derrière ça!) J’ai 50 secondes de retard sur les premières filles. J’enfourche mon Transition et pars à leur poursuite sur l’autoroute. Un long out and back vallonné, avec en prime de la pluie et un bon vent de face au retour.

Ce fût le vélo le plus difficile de ma vie et de loin! Bien sûr, j’ai réussi à dépasser quelques filles et à me hisser jusqu’au 4e rang, mais ce n’était pas suffisant pour mériter le meilleur split de vélo ; j’ai dû me contenter du 3e temps. Ainsi, j’entrais pour la seconde fois dans la zone de transition en 4e position, pour en ressortir plusieurs minutes plus tard en 6e position. (ok, secondes… mais ça m’a parut des minutes!) La pluie a rendu mon espace de transition très boueux et j’ai éprouvé beaucoup de difficulté à enfiler mes chaussures de course. C’est donc avec rage que j’entamais la montée vers la 72e rue, où j’ai immédiatement rejoint la 5e fille. De là, j’ai rapidement trouvé de bons feelings et j’ai effectué la traversée de la 11e à la 6e avenue portée par les encouragements de la foule. Cette dernière était déjà très dense malgré l’heure hâtive de notre course. À mon entrée dans Central Park, j’avais déjà 1 mile de parcouru, mais c’était malheureusement le plus facile car les suivants étaient sur la route vallonnée qui sillonne dans le parc.

J’ai été en mesure de diminuer significativement l’écart avec la 4e fille assez tôt dans le parcours, mais vers la marque de 4 miles, je n’étais plus en mesure de conserver mon allure. Contrairement à la semaine précédente (à Magog j’ai terminé de peine et de misère la course compte tenu d’une vilaine gastro qui m’avait tenue à l’écart de l’entraînement une dizaine de jours), l’épuisement, conséquence que j’attribue sans aucun doute au manque d’entraînement, est apparu plus tard dans la course. Bien que j’y étais préparée, je redoutais ce moment à partir duquel on regrette d’avoir pris le départ… J’ai tout de même réussi à conserver ma 5e position avec plus d’une minute d’avance sur la 6e concurrente.

Ce résultat m’octroyait suffisamment de points pour me hisser au 18e rang du classement professionnel de la série, me méritant du même coup une invitation au Triathlon Hy-Vee qui aura lieu à Des Moines en Iowa le 4 septembre prochain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire