mardi 26 mai 2015

Retour sur le début de saison, par Tremblay

La saison est maintenant bel et bien entamée et c’est maintenant l’heure de faire le point sur ma préparation pour le Grand Prix de Charlevoix. J’avais prévu participer à beaucoup de compétitions ce printemps afin de me réhabituer le plus tôt possible à la vitesse de course. Je trouve aussi que c’est la meilleure façon de se mettre en forme en vélo; les courses, c’est des intervalles et du volume en même temps, on ne peut pas demander mieux! C’est donc dans cet état d’esprit que j’ai débuté ma saison sur route. À ce jour, j’ai déjà 7 compétitions dans les jambes, que ce soit des circuits routiers, des contre-la-montre ou des critériums. Voici un résumé des dernières courses :

Rémi et moi au critérium La Présentation
Critérium La Présentation, 3 mai
Pour un premier critérium en 2015, c’est parti en grand! Les critériums ne sont pas mes épreuves de prédilection et que la plupart du temps je « subis » la course plus que je ne l’anime. La première partie de cette course n’a pas fait exception. Les premières 15 minutes se sont déroulées à une vitesse d’enfer de près de 47km/h, le tout sur une très courte boucle de 700m. Ça tournait souvent et surtout très vite! En très peu de temps, le peloton est passé de 70 coureurs à moins de 40. À la mi-course, je commence à récupérer un peu et je me replace à l’avant du groupe. J’y vais même de quelques attaques, dont une dans l’avant-dernier tour, mais chaque tentative est rapidement contrôlée par le peloton. Je termine la course au sein du groupe principal. Pour un premier critérium, je suis entièrement satisfait de ma performance. Mention spéciale à Rémi Grégoire-Jacques qui a eu le courage de commencer sa saison à La Présentation et qui finit au sein du peloton, c’était costaud pour briser la glace!

Contre-la-montre régional #1, 6 mai
Durant ces semaines de préparation, je devais notamment améliorer mon contre-la-montre. Sans aspirer à devenir un spécialiste, je me savais capable d’améliorer mes performances dans cette discipline en vue du GP de Charlevoix. Je me suis également trouvé un vélo de contre-la-montre afin de pouvoir m’entrainer et me battre à armes égales lors de ces épreuves (Merci Daniel!). C’est au contre-la-montre régional #1 à Stoneham que ma première occasion de me tester s’est présentée. Après un bon départ, j’ai eu de la difficulté à trouver un bon rythme, le mélange parfait entre la cadence de pédalage, la puissance déployée et surtout, mes limites personnelles! Je réalise tout de même un bon chrono avec 41.4 km/h sur un parcours en faux plats de 10km. Je suis content, mais je me sens capable de mieux.
On bouche les trous dans une bordure

Critérium régional #1, 13 mai
Une semaine plus tard, le rendez-vous hebdomadaire des cyclistes de la région de Québec était à Saint-Augustin pour le premier critérium Louis Garneau. Pour l’occasion, nous avons droit à une course Open avec un départ de toutes les catégories en même temps. Le nouveau parcours sur une large chaussée récemment asphaltée est d’ailleurs un endroit rêvé pour tenir ce genre d’évènement. La course devient rapidement décousue, avec plusieurs attaques, des bordures et des groupes éparpillés tout au long du tracé de 1.1km. Je termine tout juste derrière le groupe principal. Encore une fois, l’intensité était au rendez-vous et l’objectif est donc atteint.

Grand Prix de Saint-Raymond, 17 mai
Alors que je me présentais aux premières courses sans grandes attentes et pour parfaire ma préparation printanière, je considérais le GP de Saint-Raymond comme le premier vrai rendez-vous de ma saison. Sans avoir d’objectifs précis et sachant que le parcours vallonné qu’offre cette région me réussit généralement assez bien, je désirais obtenir le meilleur résultat possible. Durant la course, je prends la décision de tout miser sur une arrivée au sprint; il est trop hasardeux de sauter sur tout ce qui bouge en espérant attraper la bonne échappée. Je passe donc les 120 premiers kilomètres de la course à m’économiser en fournissant le moins d’effort inutile possible. Ma stratégie paye. Alors que l’échappée est en route vers la ligne d’arrivée, le peloton se prépare pour le sprint de la 5e position. Dans les 5 derniers kilomètres, je parviens à me frayer un chemin pour bien me positionner avant l’arrivée. À 500m de la ligne, Rémi vient me donner un coup de main en me faisant gagner plusieurs rangs. À 200m, je lance mon sprint et je remonte quelques coureurs. Je termine au 11e rang de la course, et donc au 7e rang du sprint du peloton. Connaissant mes limites en tant que sprinteur, je suis très content de ma course! Ce qui me rend encore plus satisfait de ma course, ce sont les jambes que j’avais après 130km. Moi qui peinais de terminer ce genre de course il y a à peine un an, la fraicheur que j’affichais dans les derniers kilomètres de course est de bon augure.

En train de travailler la position CLM
Contre-la-montre régional #2, 19 mai
Pour ce 2e contre-la-montre régional, je désirais améliorer ma vitesse moyenne. Je voulais également être capable d’entrer plus rapidement dans mon rythme de course. Toujours sur le même parcours que 2 semaines plus tôt et dans des conditions similaires, j’ai réussi à élever ma performance d’un cran pour signer un bon chrono à 43.3 km/h. C’est 2km/h de plus et je suis finalement très satisfait de mes feelings durant la course.

Grand Prix de Saint-Donat, 23 mai
Le GP de Saint-Donat dans les Laurentides n’était initialement pas prévu à mon calendrier. Toutefois, devant mon bel état de forme, j’ai décidé de m’y inscrire pour aller me tester dans cette première course côteuse de la saison. Avec l’équipe Garneau bien représentée et plusieurs autres de nos bons cyclistes québécois au rendez-vous, la course s’annonçait très difficile. Tel que prévu, ça attaque de partout dans les côtes et le vent rend les choses encore plus compliquées. Au fil des kilomètres, le peloton s’amenuise jusqu’à une vingtaine d’unités à l’arrivée. Malgré de bonnes sensations en début de course, la fatigue s’installe alors que je n’ai jamais vraiment été capable de récupérer de mes efforts. Je termine avec le peloton, résigné à se battre pour la 15e place derrière les échappées. Au bout des 120km et des 1800m d’ascension, j’avais trouvé la course suffisamment éprouvante pour renoncer à me mêler au sprint. Pour moi, ce fut définitivement la course la plus difficile de ce début de saison. Le bilan demeure toutefois positif. Je dois profiter de la dernière semaine avant le GP de Charlevoix pour bien récupérer. De plus, avant que la fatigue s’installe, j’étais très satisfait de ma facilité à répondre aux attaques dans les côtes.


En plus de ces belles intensités en course durant les dernières semaines, j’en ai profité pour faire quelques séances d’intervalles dans les belles côtes de Charlevoix. Alterner entre des courses et des intervalles permet de rendre la préparation finale en intensité beaucoup moins difficile.


Durant cette période, j’ai également fait quelques sorties d’endurance, question de « prendre du gallon » et me permettre d’avoir moins d’appréhension devant les longues courses qui s’en viennent. De plus, ces sorties sont indispensables quand on veut participer à des courses comme le championnat canadien, longues de plus de 180km.

La prochaine course de la saison sera le Grand Prix de Charlevoix, ma course de prédilection, qui débutera ce vendredi avec le critérium. Même si je suis très satisfait de ma préparation, chaque étape sera à prendre au sérieux et je demeure conscient que tout peut arriver. Une chute ou une cassure du peloton peut anéantir tout espoir de bien figurer au classement général. C’est la réalité, mais je suis prêt à l’affronter! 

Ciao
Tremblay


Les membres de l'équipe présents au GP de Saint-Raymond

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