Non mais quelle surprise! Pour une première participation à un évènement en tant que professionnelle, je ne pouvais demander mieux que cette 2e place. À part peut-être la victoire… qui n’était qu’à 16 petites secondes…!
Le départ étant prévu pour 6h30, c’est avec l’envie de tout laisser tomber pour rester dans mon lit que j’éteignais mon alarme à 4h dimanche matin. Dans la noirceur totale, nous nous sommes tout de même rendus sur le site de course où nous avons effectué un bref échauffement vêtus de la tête aux pieds. Difficile de croire que seulement quelques minutes nous séparaient du départ… Mais, il n’en fut pas ainsi car vers 6h, soit 30 minutes avant le départ, l’organisation nous annonçait que le départ allait être retardé et la natation écourtée à trois boucles de 300m (au lieu des 1500m initialement prévus). Et nous n’étions pas au bout de nos peines… Les forts vents donnant du fil à retordre aux responsables de l’installation des bouées qui, même avec l’aide de la police de New Orleans, n’ont finalement jamais réussis à accomplir leur tâche, le triathlon fut transformé en duathlon. La portion natation a été replacée par un court segment de course à pied de deux miles. Nul besoin de dire que JP et moi étions découragés…
À 7h, nous étions donc sur la même ligne de départ que les Lieto, Gemmell et compagnie, fins prêts à entamer ce qui constituait ma première course pro ainsi que mon premier duathlon en carrière. À mon grand étonnement, j’ai été en mesure de suivre les meneuses sur la totalité de la distance du premier segment de course à pied. Grâce à mon expérience sur le circuit ITU, où le vélo se déroule avec sillonnage, j’ai pris la tête immédiatement après la première transition. Durant les 15 premiers kilomètres du très venteux parcours de vélo, j’ai mené la course en alternance avec Mandy McLane (qui allait finalement terminer 3e à 1m19s de la gagnante). Ce n’est qu’au sommet d’une légère ascension que j’ai finalement réussi à créer un écart suffisamment grand, me permettant de me détacher pour de bon et ainsi abattre les 25 derniers kilomètres de vélo seule aux devants. Déjà je voyais naitre la possibilité de terminer parmi les 3 premières ; un podium semblait à ma portée…!
Contrairement aux courses avec sillonnage, où l’action et la vitesse animent sans cesse l’étape de vélo, le format non-drafting des courses 5150 demande une très grande concentration et une excellente aptitude à se pousser soi-même à la limite de nos facultés. Il peut devenir facile de « s’endormir sur un pace » confortable, mais légèrement inférieur à notre capacité réelle. Craignant de commettre une telle erreur, je m’efforçais sans cesse de pousser à fond sur mes pédales jusqu’à la fin des 40km.
En approchant de la zone de transition, la foule devenait de plus en plus dense et c’est portée par les encouragements de cette dernière que j’ai chaussé mes espadrilles pour la seconde fois. Entendre le commentateur massacrer mon nom au micro alors que je quittais la zone de transition m’a procuré un dernier sourire avant la souffrance qui m’attendait.
C’est donc en tête que j’entamais les 10km de course à pied, épreuve décisive dans la totalité de mes courses. Après avoir passé plus d’une demi-heure à m’échapper de mes poursuivantes à vélo, je savais qu’elles n’allaient pas tarder à me chasser à la course. À la mi-parcours, nous faisions demi-tour pour revenir sur nos pas vers la ligne d’arrivée. J’ai pu voir où se situaient mes opposantes et ainsi constater que si je voulais conserver la tête, je devrais redoubler d’efforts car deux d’entre elles semblaient très confortables malgré le chaud soleil de New Orleans. Ce n’est que passé la marque de 5 miles qu’Annie Warner m’a finalement rattrapée. J’ai tenté de m’accrocher à elle de toutes mes forces, mais elle était tout simplement plus rapide que moi. J’ai dû accepter de la voir s’échapper vers la victoire et me contenter de la seconde place, à seulement 16 secondes…!
Dans mon cas ( J-p), ce duathlon a été différent. Arrivant dans la zone de transition seulement quelques secondes après le premier groupe, je me retrouvais en mode poursuite. Peu après que Chris Lieto (plusieurs victoires sur Ironman à sont actif) m'ait passé, je me suimis à éprouver des difficultés mécanique avec mon vélo. C'est donc en tant que spectateur que j'ai dû assister à l'arrivée des pros.
Dimanche prochain (demain), ce sera l'heure de la revanche pour JP et moi au 5i50 Memphis! Vous pouvez nous suivre via le site internet de l'événement.
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